« Les croyances ou la méthaphore de la bête noire ».

Lors de certaines séances, il m’arrive de déceler chez mes coachés, des pensées qui me poussent à m’arrêter un instant sur la notion de « CROYANCES ». Ce travail, a souvent, fait ‘sauter le verrou’ libérant alors l’Action dans le présent.

Mais au fait, c’est quoi une Croyance ?

Je ne parle pas ici d’une opinion en matière de religion ou de politique.

Je parle de notre propre système de cohérence interne, constitué de toutes les pensées que nous considérons comme étant la vérité (sans l’avoir vérifié le plus souvent).

Il s’agit en fait de NOTRE PROPRE Vérité.

Les croyances agissent donc comme un filtre perceptif puissant.

Je vois le monde tel que je suis, avant de le voir tel qu’il est. Ecrivait justement Paul Eluard.

 

En PNL , on parle souvent du « socle des croyances ».

Une croyance est comparée à une table à 4 pieds dont il faut parfois prendre conscience afin de les faire tomber tant ils sont devenus lourds à porter.

C'est quoi le problème ?

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Nos croyances sont conscientes ou inconscientes.

Elles s’expriment de façon identitaires ou capacitaires, Stimulantes ou limitantes.

Elles concernent soi-même, les autres ou le monde en général.

Exemple concret dans le sport d’une Croyance consciente, limitante et capacitaire :

 « Le couloir 5 ne me réussit jamais ». (Et j’ajouterais dans ce cas , qu’elle est irrationnelle.)

Descendre d’un étage pour mieux comprendre.

Dans le modèle de performance mentale de Target®, les croyances sont un des éléments qui constituent le bloc ESTIME DE SOI, véritable fondation du mental. Cela illustre donc bien tous les impacts que peuvent avoir nos croyances sur le reste des potentiels du mental et comment elles peuvent « contaminer » (positivement ou négativement) les autres paramètres mentaux comme la motivation, la concentration ou la confiance !

Le préparateur mental est bien-sûr là pour renforcer les croyances dynamisantes mais aussi pour aider le coaché à identifier et conscientiser une croyance limitant sa performance, pour ensuite la déconstruire et enfin la remplacer par son antidote.

Le syndrome de : « La bête Noire ».

Certaines croyances peuvent devenir irrationnelles. Dans le sport, cela nous renvoie à la notion de « bête noire ». Expression française pour évoquer les difficultés rencontrées contre un adversaire, dans un lieu ou un contexte particulier. Nous comprenons là que cette expression s’appuie sur des expériences passées.

En lien avec l’actualité Foot, les dernières expériences de nos diables rouges contre « les Bleus » risquent de finir par faire dire aux supporters (et pas au staff j’espère 😉 ! ) que la France est devenue la Bête noire des diables rouges !

 

Selon le théorème de William Thomas, l’un des fondateurs de l’école de Chicago : « Quand les hommes considèrent certaines situations comme réelles, elles sont réelles dans leurs conséquences ».

Il s’agit là d’un enjeu important pour le sportif. Selon cette théorie, nous comprenons qu’il y a une forte probabilité pour que le joueur qui a défini tel adversaire ou contexte comme étant sa bête noire mette en place de façon inconsciente des stratégies et des comportements qui viennent confirmer et donc renforcer cette représentation et conduit au final à de l’AUTO SABOTTAGE ☹.

 

La préparation mentale à votre service :

Comme je le disais plus haut, la préparation mentale offre au sportif la possibilité de prendre conscience de l’influence de ses représentations mentales sur son comportement (sa peformance).

Grâce à l’imagerie mentale, le discours interne ou les techniques de switch émotionnels,  on va permettre au sportif d’engager une reconstruction cognitive afin de briser cette spirale de pensées négatives et limitantes.

 

L’objectif final étant que le résultat de l’athlète soit conforme à la réalité technique et NON au plus à la croyance !

ex : beh voilà, je t’avais bien dit que le couloir 5 ne me réussit pas ! 😉

 

Dimitri Neimry

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